Henry de France, père, l'Aristocrate de la radiesthésie

 

"J'étais allé un jour rendre visite à un de mes cousins qui habitait dans mon voisinage. Je le trouvai se promenant dans une des allées de son parc et tenant à deux mains une sorte de petite fourche en bois. Il m'expliqua que cet instrument singulier se relevait lorsque l'on franchissait un courant d'eau souterrain. A tout hasard, j'essayai de voir si le même phénomène se reproduirais entre mes mains. La baguette se releva faiblement, mais d'une manière très distincte"

C'est ainsi que le Vicomte Henry de France, père, raconte dans un de ses ouvrages ses débuts de sourcier. Cela se passait en 1924. Encouragé par ce premier essai, il fait d'autres expériences, puis eu la chance de rencontrer l'Abbé Bouly qui compléta son initiation radiesthésique.
En 1926, se tient à Paris un congrès psychique international comprenant une section de sourciers. Son compte rendu détaillé fut le premier grand article qu' Henry de France écrivit sur la radiesthésie. Licencié d'histoire et de géographie, il avait de solides connaissances géologiques qui, jointes à ses qualités de radiesthésiste, firent rapidement de lui un spécialiste renommé de la prospection de l'eau. Sa grande culture et sa facilité de composition littéraire lui permirent d'écrire de nombreux ouvrages : Souvenirs d'un sourcier, Radiesthésie agricole et surtout Le Sourcier moderne, véritable synthèse à l'époque, des procédés employés par les radiesthésistes anciens et modernes. Henry de France fut aussi le créateur, en 1930, de la première revue mensuelle consacrée à la radiesthésie, la Chronique des sourciers, qui cessa de paraître en 1940. A la même époque, succédant à l'Abbé Bouly, il devint président de l'Association des Amis de la Radiesthésie. Par la suite, il fut président de quatre congrès internationaux.
C'est à lui que l'on doit l'invention de plusieurs perfectionnements qui facilitèrent l'usage de la baguette et du pendule. Il fut le premier à utiliser des baguettes formées de deux lames plates de baleine ou d'acier, ces modèles permettant de mieux se rendre compte de l'effet des mouvements inconscients sur la baguette. Il conseilla, également, d'enrouler l'extrémité libre du fil de suspension du pendule sur un bâtonnet que le radiesthésiste doit tenir entre le pouce et l'index, cela afin de régler plus facilement la longueur du fil.
Henry de France considérait que les succès obtenus dans les recherches sur cartes ne pouvaient s'expliquer que par l'intuition, mais dans les prospections sur le terrain même, il supposait qu'un effet physique, probablement d'origine électromagnétique ou radioactive pouvait provoquer directement les mouvements inconscients du sourcier. Il était donc partisan d'attribuer deux origines distinctes aux mouvements inconscients du sourcier.

 


Sa mort, survenue en 1947, fit un grand vide dans le monde de la radiesthésie où il était apprécié autant pour son grand talent de radiesthésiste que pour ses qualités humaines.